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L'ART DE COMPOSER
nec
d'une cruche, et l'on acl1ève de Lo11cl1cr
cet orifice avec un linge : on verse dans
la
chausse la liqueur
à
filtrer, on place le cou–
vercle sui· l'entonnoir, et
on
est dispensé
de
veiller à la filtration sans crainte d'aucun
risque, jusqu'à trois pintes par jour, dans
une chausse qui peut en contcuir cinq.
Je viens de dire qu'on n'était pas obligé
<le surveiller cette opération dans l,appareil
que je viens de décrire, parce que dans toute
autre espèce d,appareil,
il
arrive presque
toujours qu'on est obligé de chan?"er de filtre:
le coton, parce
qlùl
se trouve surmonté d'un
limon trop épais pour donner issue libre à
la
,liqueur à filtrer) le papier, parce qu'il s'en–
duit de toute part d'un pareil limon, et les
chausses, parce qu'elles sont gorgées jusque
dans leurs tissus de ce même dépôt.
Les chausses de basin
à
poil, ou toute au·
trc espèce d'étoffe qu'on emploierait
à
cet
effet, doivent être soigneusement lavées sitôt
qu.'
elles ne servent plus, en les laissant macé·
rcr s'il le faut dans plusieurs eaux de suite,
cnr
il
est dangereux de les passer au savon
et
à
la lessive ; il en résulterait un mauvais goût
que rien ne pourrait leur enlever.
ll
est avan·
t,
gcux
d'avoir diflërentes chausses, ùon-seu·
lement ponr
les
différente espèces de li-
li,
queurs,