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de terre ; visqueuse
à
la
vérité , qui se sépare
du sucre : mais lorsque l'opacité est due ou
à
des matières huileuses
extr~mement
divisées,
ou
à
des substances résineuses, ou enfin
à
des
corps très - visqueux ,
la
filtration devient
d'autant plus embarrassante, que ces matières
ont, d'une part, plus d'adhérence avec ]es
1i'Iuides dans lesquels elles sont, et que, de
l'autre' en se déposant sur le filtre' elles en
bouchent les pores d'une manière plus efü–
cace : de là les différentes pratiques
usité<:,~
même en employant le mêrhe filtre. Sans en
faire ici l'application
à
aucune liqueur
part[ ~
culiè!'e , nous dirons, en
gén~ral,
que ces
intermèdes sont ou le lait dont on garnit le
filtre , surtout quand il est de coton ou d'
é–
toffe de laine ·' ou les blancs d'œufa battus ,
ou bien encore la pate d'amandes dont on a
retiré l'hujle.
Le premier de ces intermèdes , en plaçant,
pour ainsi dire, entre les mailles <lu filtre
quelques portions de matières volumineuses,
arrête les parties huileuses et résineuses , et les
empêche de se coller sur les pores : la pâte
d'amande saisissant ·' p<tr son extrême séche–
resse, tout ce qui est huileux ou résineux, les
concentre en une seule masse, et les préci–
pite avec elle au fond de la chausse. Si ce