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de
LES LIQVEURS DE TABLE,
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57
l'Europe , du miel ou du sucre; ces deux
condimens qui, comme on sait, constituent
toutes les autres confitures, sont remplacés
dans ces contrées , par le mucoso-sucré des
raisins eux-mêmes, qui, dans les pays chauds
et dans les années sèches , sont abondamment
pourvus de ce principe.
On présume bien que
la
préparation du
raisiné doit être aussi ancienne que l'art de
faire le vin; on la trouve décrite dans nos pre–
mières pharmacopées, sous diflërens noms :
c'était la confiture de nos bons aïeux; elle est
encore du goût de toutes 1cs classt.:s de la so–
ciété, et tellement nécessaire, que, dans les
lieux les plus éloignés des can tons viguobles,
leurs huhitans en font avec les fruits à pepins
et
à
noyaux, en
y
employant pour véhicule ,
au lieu du moût de raisin, le suc de pommes
et de poires récemment exprimé , c'est-à–
dire, le poiré et le cidre doux.
La consistance du raisiné varie depuis
1'
élec–
tuaire jusqu'à celle d'un sirop ; dans ce der–
nier état,
il
est facile de le 1'·foyer dans
1'
eau,
pour en fajre des boissons édulcorées : les ha–
bitans de
l'
Arch_ipel paraissent même conti–
nuer de préparer cette espèce de raisinè li–
quide ; car M. Boudet , pharmacien en chef
de l'armée d'Orient, a trouvé , dans les ma-