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L'ART DE COMPOSER
rien
à
redouter clc la part des oiseaux et des
insectes, il serait utile
à'
en profiter pour lais·
ser plus long-tems le rai in sur le cep; dans
le cas contraire, il faut le rentrer
à
la mai–
son, et l'exposer sur
la
paille, comme pour
en faire le vin de liqueur de ce nom. On
parviendrait par cc moyen
à
diminuer les
ft:ais de l'évaporation,
à
Lenir moins long–
tcms exposé
à
l'action du calorique le raisiné,
qui alors donne un résultat plus abondant,
moins coloré et d'une saveur plus agréable.
C~
conseil, à la vériLé, que je èlonne aux
ménagères qui ne dédaignent point de pré–
parer elles-mêmes le raisiné de leur consom–
mation, ne pourra jamais devenir la règle
de cc
.x
qui en font une brnnche de com–
merce, qui visent particulièrement
à
la
quan·
tité et au bon marché. Mais chaque chef de
famille, dans quelque position qu'il se trouve,
peut, à l'aide de quelques ceps, obtenir sa
confiture annuelle
à
tel degré de bonté qu'il
voudra.
Le raisiné ne consiste pas toujours dans le
suc de raisin plus ou . moins rappr.oché par
l'évaporaLion; on y fait souvent entrer des
fmits
à
p'epins , des fruits
à
noyaux, selon
les ressources locales_; dans le nombre des
meilleurs , sont les poires et les coings, puis