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L'ART DE COMPOSER

dans les pétales, mais dans le calice. Telles

sont toutes les plantes labiées , comme le ro–

marin, la sauge , etc. Le peu d'odeur qu'ont

les pétales de ces fleurs ne leur vient que par

communication, souvent même elles u'eu ont

point du tout. Pour vous en convaincre,

fai–

tes sécher de ces sortes de pétales séparés de

leur calice_; après leur dessiccation,

à

peine

sentirez-vous une légère odeur; soumettez–

les ensuite

à

la distillation avec de l'eau com–

mune, le produit ne sera que très-peu

040-

ran . 'aites la même expérjence sur les calices

seuls, la distillation vous donnera une eau

très - aromatique , beaucoup plus chargée

d'huile volatile.

Au contraire,

il

y

a des plantes dont les

fleurs n'ont point de calice , et qui sont ce–

pendant très-odorantes. Telles sont toutes les

liliacées, comme

la

tubéreuse, la jacinthe, le

narcisse, etc. Il ue faut pas attendre que ces

fleurs aient c mmencé

à

s' '.panouir pour les

employer; il faut saisir le moment qui pré–

cède

l'

c'.~panouissement.

C'est alors qu'elles ont

plus de vertu, et qu'e11es fournissent le plus

d'odeur, soit

par

la distillation

OLl

autrement;

on en tire même bien peu, ou rnème point

du tout par la distillation, à cause de leur

volatilité, et jamais d'huile essentielle.

11

est