8
L'ART DE COMPOSER
dans les pétales, mais dans le calice. Telles
sont toutes les plantes labiées , comme le ro–
marin, la sauge , etc. Le peu d'odeur qu'ont
les pétales de ces fleurs ne leur vient que par
communication, souvent même elles u'eu ont
point du tout. Pour vous en convaincre,
fai–
tes sécher de ces sortes de pétales séparés de
leur calice_; après leur dessiccation,
à
peine
sentirez-vous une légère odeur; soumettez–
les ensuite
à
la distillation avec de l'eau com–
mune, le produit ne sera que très-peu
040-
ran . 'aites la même expérjence sur les calices
seuls, la distillation vous donnera une eau
très - aromatique , beaucoup plus chargée
d'huile volatile.
Au contraire,
il
y
a des plantes dont les
fleurs n'ont point de calice , et qui sont ce–
pendant très-odorantes. Telles sont toutes les
liliacées, comme
la
tubéreuse, la jacinthe, le
narcisse, etc. Il ue faut pas attendre que ces
fleurs aient c mmencé
à
s' '.panouir pour les
employer; il faut saisir le moment qui pré–
cède
l'
c'.~panouissement.
C'est alors qu'elles ont
plus de vertu, et qu'e11es fournissent le plus
d'odeur, soit
par
la distillation
OLl
autrement;
on en tire même bien peu, ou rnème point
du tout par la distillation, à cause de leur
volatilité, et jamais d'huile essentielle.
11
est