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POUR LE distillateur
transportables. Mais il est parfaitement possible
d'imiter ces alcools en se servant de procédés ana
logues à ceux employés pour produire ceux de a
seconde catégorie : et les méthodes usitées pour ce
faire sont, en général, d'application facile. On peut
les employer sans scrupules et parce que c est légal,
à condition de mentionner « de fantaisie » sur les
étiquettes ; et parce que cela est maintenant pra
tiqué sur une très grande échelle dans le com
merce de tous les pays.
Anisado. — Voici comment, d'après les instruc
tions du constructeur d'alambics Dehoy, on prépare
cette eau-de-vie, très appréciée dans les pays de
langue espagnole.
On met à macérer une certaine quantité d'anis
dans l'alcool à haut degré, pour gonfler les graines
et préparer la dissolution de l'essence dans l'eau-de-
vie à obtenir. En ne prenant pas cette précaution,
on n'épuise pasbien l'anis de l'essence qu'il contient,
et on obtient des produits inférieurs.
Après vingt-quatre heures de macération, on peut
l'introduire dans la distillation du vin, ou la recti
fication du flegme, dont les vapeurs alcooliques
doivent en être saturées. Pour cela, on peut mettre
l'anis directement dans le liquide à distiller, sur une
grille ou dans un sac suspendu dans la chaudière,
pour empêcher le contact des graines avec le fond,
où elles se brûleraient. En opérant ainsi, le liquide
en distillation, qui agit seul comme solvant, est tou
jours plus faible en degré que les vapeurs qu il
dégage ; or on slit que plus 1alcool est concentré,
mieux il dissout l'essence de 1anis.