D U L
1
M 0 N A D
1
E R.
141
et la douceur du parfum , qu'exhale
l'hu~le
essentielle qu'on retire de
l'éco~·c~
de ce
fr~u;,
font que les
con~oisset~rs
la d1st.rnguent a1se-
ment de celle
gm
provient du citron.
.
Les cedras ,
qu'~n no~~ appo~·te, d'~t~he
,
ne sont pas suscepLibles d etre
fr~1sses
111
ect:a–
sés dans le transport, parce qu'ils sont artis–
tement encaissés , étant enveloppés dans
du
coton · mais quand on tient ce fruit dans
'
.
'
un
Jieu trop sec,
,il
ar~·1ve
que son,
~corce
se
dessèche , que
l
esprit recteur s evapore ,
que la liqueur, qui résulte de ce fruit, con–
tient plus d'amertume et beaucoup moins de
cette saveur pénétrante , agréable , qui en
fait
tout le mérite.
Quand
on a
fait
choix de douze ou qua–
torze gros cedras, dont l'écorce soit bien fraî–
che, plus épaisse que fine, d'une belle couleur
jan
ne et vive, on en.lève les écorces par
peli–
tes lames fiues, on les jette dans
une
cucm·–
bi1e ; et quand cette opération est finie , on
verse neuf pintes d'esprit de vin commun clans
la
même cncurbite, on
la
place dans son bain·
marie, on la couvre d'un chapiteau aveugle,
on lutte la jointure, on assujettit le tbermo–
m(~tre
dan '
le bain,
011
échauffe et on entre–
tient le liquide pendant trois jours ,
à
raison
de douze heures par jour , jusqu'au so.ixanle–
dixième degré de chaleur ; et a utant de
fois
que le Jiqrnde se refroidit, oo agite fortement
a\'ec une baguette , qu'on iutroduit par le
tuyau .de cobobation; ou
L1~sse
refroidir pen–
dant vrngt-qnatre heures. Ce terme expiré
on
démonte le -raisseau, on coule le
liquicl~




