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bain , et on procède
à
la distillation qui doit
s'exécuter depuis le soixante-quatorzième c}egré
jusqu'au soixante-dix-neuvième. Quand on a
obtenu huit pintes d'esprit , on change de ré–
cipient , on laisse cou1er iusqu'au degré d'eau
bouillante ; on démonte l'appareil , et on met
~e
dernier produit en
réserv~
pour n'en faire
usage qu'après avoir été rectifié dans une se–
conde opération.
Si on exécute ces differens procédés avec
la même exactitude , on obtiendra ,
1°.
une
eau très-pénétrante , laiteuse , remplie d'une
partie huileuse , spiritueuse , d'une savem·
aromatique très-agréable. Cette huile , ou ce
liquide, étant spécifiquement plus pesant que
l'eau , se précipite au fond du vaisseau , aussi
doit-on agiter de tems
à
autre le vaisseau qui
contient l'eau de cannelle, jusqu'à ce que l'huile
substantielle soit intimement unie avec celte
ean ; ce qui se connaît , lorsque sa couleur
devient plus transparente.
2°.
En faisant in–
fuser le marc de la cannelle dans l'esprit de
vin commnn , ce menstrue dissout la partie
résineuse de cette écorce et s'en charge de
manière que le marc ne contient plus que le
sel urineux ammoniacal , qui se manifeste par
la savem· du résidu; ce qui prouve que les
produits de ces opérations ne contiennent que
les principes actifa, agréables et balsamiques
de la cannelle.
Quand l'eau de cannelle
doub~e
, que uous
appellerons eau de cannelle orgée , aura ac–
quis la couleur transparente , on passera à la
composition de la liqueur appellée
cirmama-




