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dans la cucurbite avec un tiers d'eau ou en–
viron ; adaptez le chapiteau et
distille~
au
feu
ouvert jusqu'à ce que vous appercev1ez
que
ce qui' tombe dans le récipient n'a plus de
force, ce seront les phlegmes , il sera tems
de
cesser. Si vous trouvez que cet esprit contienne
encore trop de phlegme , il faudra
Je
rectifie:,
en répétant la distillation dans un petit alambic
au
l>ain-marie ; après quoi, si vous avez bien
opéré, vous aurez un esprit très-inflammable.
Il
est vrai que celte liqueur, sans sucre et sans
autre préparation , n'est pas trop agréable ; sa
force pénétrante est extrême , mais elle est
bienfaisante , sur-tout dans les indigestions et
lorsqu'elle est fort vieille , elle perd de sa force
et
devient un peu plus supportable.
Absynthe, liqueur•
.
169.
43.
Prenez dix-huit poignées d'ab–
synthe, grande ou petite , verte ou sèche,
u'importe, deux onces de cannelle, un demi–
litron de genièvre , trois gros de racines d'an–
gélique , deux gràs de safran , six cloux de
gérofle, un gros de macis, un gros d'anis vert.
Mettez ces drogues en infusion dans neuf
pintes d'eau-de-vie, ou pareille guantité d'es–
prit de vin tempéré par un poids égal d'eau.
Faües durer l'infusion pendant quinze jours,
remuez
la
cruche de tems
à
autre ; après quoi
distlliez au bain-marie,
au
fort filet. D'abord
' yolre esprit sortira blanc , clair et limpide ,
:il
perdra sa force insensiblement ; vous le
voyez changer et
tomber
dans le
récipient




