278
I.'
A R T
.
lesquelles on
f~it
ent.rer une
petit~
quantité de
vanille. On
fait
choix de trente livres de ceri–
ses bien mûres et d'un goùt agréable. On les
monde de leurs queues qu'on jette, et de leurs
noyaux, qu'on met en réserve pour en faire
nsage comme il a
été
dit dans l'article précé–
dent. On jette les cerises dans un mortier de
marbre, avec sixlivres de merises; on les écrase
bien exactement,
en
roulant seulement le pilon,
puis on les verse dans une poële, qu'on place
sur le fourneau; on leur fait jetter un bouillon
couvert
,
et on trans,·ase ce liquide dans un
vaisseau de bois ou de terre non vernissée.
Ou
fait
également choix de six livres de grnseilles
et huit livres de framboises qu'on monde aussi
de leurs queues et de leurs grappes ; on jette
d'abord les groseilles da ns le mortier; on les
écrase, on ajoute ensuite les framboises, et on
cootinlle la même opération en roulant douce–
ment le pilon , mais assez long-tems pour que
les deux fr11its soient bien mélangés. On jette
ce liquide dans un vaisseau de grès; on laisse
reposer pendant vingt-quatre heures, on place
des clayons sur des terrines de grès, on y jette
d'abord le marc qu'on enlève et qu'on arrange
avec l'écumoire, on filtreelonexprimecomme
ci-dessus. On mesure la.liqueur et on
y
fait
fon–
dre dix onces de sucre par pinte ; on mesure
ensuite autant de chopines d'esprit de vin, qu'il
y
a de pintes de liqueur. On verse cet esprit
de vin dans une cucurbite , on
y
ajoute une
demi-once de vanille pour huit pintes d'esprit
on p!ace la cucurbite dans son bain, on la cou–
vre d'un chapiteau aveugle, ou lutte la join--::




