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L'ART
heures , si on employe le même moyen dont
on
a fait usage dans l'infusion de la graine
d'an is. Celle opération étant finie , on verse
l'espril et le marc dans le syrop qui
a
été
pré–
paré; on agite le mélange, on le met dans de
gro~ses
bouteiiles de verre, et on le fait éclair–
cir. Quand on veut. avoir de l'huile de fenouil,
au lieu de celle d'anis , on emploit>
la
grai ne.
de fenouil ; et quand on en veut de m élangée
l'une avec l'autre ,
on
en met deux livres de
chacune.
Huile d'Anis vert.
77.
2 .
Quand on a
fait
cl1oix de troi8
lines
de grains d'anis de l'île de Malthe , qui soient
de l'année, on les jel le dans nne bassine bien
prnpre et bien sèche. On la m et sur un feu très–
modéré, puis on agite et on frol.le celte graine
avec les paumes des mains, aussi long-te
ms
qu'il
est
nécessaire
pour en
détacher les
pet
iles queues,
ainsi que les pellicules poudreuses
ci
ui lui
sont forlement adbérentes;on la jette ensui le dans
un tamis de crin,
lfUÎ
soit assez cbir pour
que
ses
particules passent au traYers. On continue de
frotter avec la main, et quand celte graine est
totalement dépouillée de ses parties h étérogènes,
on la jette avec neuf pinles d'eau-de-vie recti–
fiée dans unecucurbite qu'on place clans son bain;
on la
couvre d'un chapileau aveugle.
On
lutte
la
jointure , on échauffe et on entretient le
liquide penJant trois ou quatre jours au soixante-
'
dixième degré, en observant d'agiler ce liquide
avec une
ba~?-1e1te.
Lorsque le tout est bien re–
froidi, on clem.onte
le vaisseau ,
on coule
la li-:




