DES LIQUltuRS.
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sur les bouchons de liége qu'ils corrodent et teignent
en jaune. comme le ferait l'acide nitrique.
Les lmili>s volatiles devenues rances, et quoique fort
tlétériorécs, privées entièrement de leur odeur, leur
couleur, et presque sans fluidité , ne sont
pas
sans
remède. On peul les rétablir dans toute leur pureté,
mais la rectification ordinaire est insuffisante , parce
qu'elles sont alors privées de tout leur parfum. Nous
allons indiquer les différentes manières de procéder
à
leur rectification et de leur rendre toutes leurs pro–
llriélés.
On met
dam~
un alambic l'huile volatile qu'on veut
rectifier, avec beaucoup de la même plante récente et
une quantité suffisante d'eau, l'on procède à la distilla–
tion; l'huile volatile détériorée par la vétusté, se rectifie;
elle se sature d'une nouvelle quantité de parfum, et
s'élève avec l'huile volatile que fournissent les plantes
fraiches.
De
celte façon, l'huile volatile est entièrement
renouvelée.
Lorsque l'huile volatile n'est pas tout à fait altérée,
mais c1u'elle commence
à
perdre sa couleur et sa
té–
nuité,
il
suffit, pour la rétablir, de verser dans une
pe–
tite cornue de verre que l'on place dans un bain de sable
sur un fourneau; on adapte un récitlient, el l'on procède
à
la distillation par une chaleur modérée el égale envi–
ron
à
celle de l'eau bouillante. L'huile volatile qui passe
est
limpide et presque sans couleur. On cesse la distilla–
tion lorsqu'on s'aperçoit que les gouttes commencent à
se colorer : ce
t)Ui
reste danl! la cornue est épais et res–
semble beaucoup
à
la ré11ine.
Toutes les huiles volatiles diminuent considérable-