Table of Contents Table of Contents
Previous Page  190 / 488 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 190 / 488 Next Page
Page Background

i90

TRAITÉ

sidérable , ou même se prennent en une masse gre–

nue, duc à la séparation du sucre, lequel, redissous

dans

l't~au

et concentré de nouveau, se trouve avoir

perdu la propriété de cristalliser, et ne peut plus otrrir

que la masse concrète , grenue et mamelonnée du su–

cre de raisin; aussi est-ce véritablement de la glucose

qui s'est formée par l'hydratation du sucre sous l'in–

fluence de l'acide du fruit. Les acides citrique et

tar–

tri4uc surtout produisent cet effet, présenté le plus sou–

vent Jlllr les sirops de groseilles, de cerises, de framboi–

ses et de limons.

Il faudrait maintenant pouvoir expliquer pourquoi

cette transformation, si désastreuse pour les sirop!:t ,

ne se produit pas toujours, et quel serait le moyen de

la pré,·enir. Laissons un instant parler

à

cet égard un

homme de science et habile praticien tout à la fois.

" Je suis loin de nier, dit M. Guibourt, l'influence de

la chaleur snr la transformation dont

il

s'agit; mais

j'attribue une plus grande influence encore à la fer–

mentation qui peut se développer dans le sirop. Ainsi,

lorsque le suc de groseilles, ayant mal fermenté,

contient encore de la pectine en dissolution, ou lors–

qu'on fait fondre le sucre

à

une chaleur trop douce

pour détruire tout mouvement de fermentation dans Io

suc,

le

sirop fermente, et alors, presque indubitable–

ment,

il

se prend en une masse grenue. Quand , au

contraire, on prend le suc bien clarifié, qu'on emploie

cle beau sucre, et qu'on chauffe ce sirop jusqu'à ce

que,

à

tra,·ers le dégagement d'acide carbonique, on

distingue nettement le bouillon du sirop, alors celui·

ci se consene bi'-'n

et

ne se solidifie pas.

J'ai

même