DBS LIQUEURS.
IH
bleue : l'action de l'étain parait résider dans sa facile
oxydabililé, en raison de laquelle
il
sature au fur et
à mesure l'acide produit par la matière organique et
l'empêche de réagir sur la couleur bleue. On peut même,
au moyen d'un 'Vase d'étain, rétablir la couleur bleue
du sirop de violettes, rougie ou aft'aiblie par une légère
fermentation, en le chauffant dedans et l'y laissant
sé–
journer quelques jours.
On observe quelquefois que le sirop de violettes, au
sortir du bain-marie, paraît décoloré , mais
il
suffit du
contact plus ou moins prolongé de l'air pour lui rendre
sa
couleur.
On rencontre SOU'Vent , dans le commerce, du sirop
préparé avec une infusion de racine d'iris et coloré
à
l'aide du tournesol, qui est vendu comme sirop de vio–
lettes ; on peut le distinguer facilement. D'abord
il
n'est
jamais d'une couleur bleue franche , sa teinte est violà–
tre, et lorsqu'on interpose la fiole ou le flacon qui le
renferme, entre l'œil et la lumière solaire ou la flamme
d'une bougie,
il
paraît d'une couleur rouge intense;
sa
saveur , loin d'ètre douce et mucilagineuse, comme
celle du sirop de violettes, est au contraire urineuse et
désagréable. Si l'on ajoute
à
ce sirop de tournesol quel–
ques gouttes d'un acide,
il
devient instantanément d'une
couleur rouge-coquelicot très-claire, tandis que le sirop
de violettes conserve encore, sous l'influence des aci–
des, une teinte violette bien différente de la précédente.
Enfin les alcalis, qui font virer au vert la coulmr de la
violette, sont sans aucune action sur celle du tournesol.
Le
sirop de violettes est souvent employé comme
réactif.