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TIU.ITE

le sirop d'orgeat fait avec des amandes. Nous dirons

que notre composition , soumise

à

la dégustation d'un

limonadier de Paris en réputation , qui ignorait que ce

fût une imitation d'orgeat, eut la préférence sur le sirop

véritable. Cc sirop,

il

est vrai, coûtait aussi cher que

l'autre, mais on évitait le travail long et dispendieux des

amandes.

Parmi les moyens mis en usage pour reconnaître ,

dans un sirop , la présence de la glucose provenant de

la fécule ou du froment, voici le plus

m~ilé

:

On met dans un petit ballon de verre blanc

8

ou

tO

grammes de sirop soupçonné, on ajoute

rn

grammes

d'une solution de potasse (eau

45

grammes , potasse

:so

centigr.), puis on chauffe le ballon à l'aide de la

chaleur produite par une lampe

à

alcool ; si le sirop

contient de la glucose,

il

prend, par l'ébullition, une

couleur brune approchant du café et une odeur de cara–

mel; si, au contraire,

il

n'en contient pas, il acquiert

une belle couleur jaune d'or.

Ce moyen, qui peut être mis en pratique pour essayer

les sirops de gomme, de guimauYe , de capillaire et

d'orgeat, ne peut servir pour les sirops acides, même

les plus blancs, car le sucre, se

lrouv~ml

interverti

par

la présence des acides, se colore également par la po–

tasse.

La vente et la fabrication des sirops glucosés ont

été

aussi l'objet de pomsuitcs assez rigoureuses; les délin–

quants n'ayant point annoncé , sur les étiquettes de bou–

teilles, que leur sirop contenait de la glucose.

Pour réglementer cette fabrication ,

l\I.

le ministre de

l'agriculture et du commerce,

à

la date du

~O

oclo·