TRAITÉ
tout
en reconnaissant, par la dégustation, la
qualil~
du liquide, on regrettera que la limpidité lui fasse dé–
faut; d'ailleurs, en général, un liquide trouble indique
presque toujours qu'il est peu soigné, et les parties étran–
gères qui allèrent sa transparence lui communiquent
souvent un goûl
désa~réable.
Le
collage a pour but de remédier aux inconvénients
que nous nnons de signaler; car, bien que les liqueurs,
avec le temps, parviennent
à
s'éclaircir d'elles-mêmes
celle opération est indispensable.
On emploie, pour le collage, diverses substances :
l'albumine ou blancs d'œufs, la colle de poisson, la géla–
tine el le lait.
Lorsqu'on voudra coller un hectolitre de liqueurs anc
l'albumine, on opérera ainsi :
Prendre 3 blancs d'œufs, les fouetter avec un
.petit ba–
lai de brin d'osier dans un litre d'eau, verser le tout dans
la liqueur, battre fortement et laisser reposer
i4
ou
48
heures.
Cette colle convient aux liqueurs qui onl une teinte
laiteuse et trouble, par suite de la division infinie des
huiles volatiles ou des substances résineuses; on peul
aussi l'employer avec succès dans les liqueurs par in–
fusion, mais alors on doit diminuer des deux tiers la
quantité de blancs d'œufs : l'albumine attaquant
les
couleurs avec force les fait pâlir.
La
colle de poisson se dispose de la façon suivante :
Faire dissoudre dans une petite quantité de vin blanc
ou d'eau à laquelle on ajoute un peu de vinaigre, envi–
ron 10 grammes de colle de poisson, qui sera bien di–
l'iséc a\'ec un couteau
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hrisée a\'cc un marteau: