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H6

TRAITÉ

On remarquera que l'emploi du sucre fondu à chaud,

c'est-à-dire à l'état de sirop plus ou moins concentré.

est infiniment préférable au sucre fondu à froid : ce

dernier ne communique point aux liqueurs le "Velouté,

et

la saveur couverte qui, en recelant, pour ainsi dire,

celle de l'esprit, rend les liqueurs plus délicates, fines et

savoureuses; c'est qu'en effet, par la simple solution

à

froid du sucre dans l'eau, chacune de ses molécules peut

bien être rendue fluide, mais le fluide dans lequel

elles

nll{.(ent, n'en est pas uniformément chargé, et d'autre

part, quelles que i;oient les parties constituantes du

sucre, elle ne sont pas divisées et dé,·eloppées, comme

elles le sont dans le sucre fondu à chaud.

Le mélange s'opère de la manière sui vante :

Mettre d'abord dans le congc l'alcool parfumé, ajouter

ensuite, selon la liqueur

à

fabriquer, l'alcool sans par–

fum, agiter avec une spatule, puis verser le sirop et

agiter encore; ajouter

~nfin

la quantité d'eau néces–

saire et remuer pendant quelques instants pour rendre

le mélange aussi com11let que posEible. Cette opération

terminée, on procède à la coloration, en ayant soin de

bien remuer

à

nouveau.

Le repos est favorable aux liqueurs; aussi n'est-ce

qu'au bout de

!!

ou

3

jours que l'on peut apprécier,

par la dégustation, si elles sont assez parfumées ou assez

moelleuses, et s'il est nécessaire d'y retoucher pour les

améliorer.