TRAITÉ
filtration, on peul, au-dessus du filtre, placer un
con~e
(voyez
pl.
3), qui recevra cette liqueur, et en onvr.tnl
le
robinet proportionnellement à la quantité qui
s'écoule
par la chausse, l'opération se fera presque seule.
Si, par une circonstance qu'il faut autant que
possible
éviter, on était forcé de filtrer une liqueur aussitôt
qu'elle vitmt d'être fabriquée,
·il
faudrait employer
~
ou 3 feuilles de papier en plus, et, dans le cas où
cette
liqueur serait laiteuse, par suite de la division de l'huile
volalile, ajouter une petite quantité de noir animal en
poudre qui s'emparerait de l'excès de cette huile. Il ne
faudrait pas cependant abuser de ce moyen, car alors
la
liqueur perdrait la majeure partie de son parfum.
Il
est entendu que l'on ne peut ajouter le noir animal que
dans les liqueurs blanches; son action décolorante doit
le faire rejeter pour celles colorées : un peu d'alun pul–
vérisé , dans ce cas, convient
à
ces dernières.
Ainsi que nous l'avons déjà dit, les chausses sont
des sortes de poches coniques, elles doivent être en
étotre croisée, connue sous le nom de
molleton
dt faim;
celles en feutre dont se servent les marchands de vins,
ne peuvent convenir pour les liqueurs.
On doit toujours avoir une certaine quantité de chaus–
ses, pour ne pas filtrer une liqueur blanche dans une
chausse qui a servi à filtrer une liqueur rouge, ou d'un
parfum qui pourrait lui nuire. On doit avoir soin aussi
de bien laver les chausses sans les battre, mais seu–
lement en les immergeant à plusieurs reprise11 et dans
plusieurs eaux, afin de ne pas enlfier le poil de
la
laine, qui est nécessaire pour faire adhérer le papier
après. Lorsque les chausses out été bien lavées et séchées,
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