DIS LIQUKUllS.
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Liqueurs mt·fines des Iles.
Les liqueurs des iles, depuis plus d'un siècle, ont
acquis une renommée extraordinaire due
à
la suavité
tle
1iarfum, à la finesse de goût el au velouté qui les distin–
guent. Pendant longtemps on 11ensait que ces lif1ueura
ne deuienl leur excellence qu'au
lafàa
'lu'on em1,loyait
alors pour
leur fabrication, mais le bon sena1 a fait jus–
tice de ce préjugé : on a reconnu au contraire que le
tafia communiquait aux liqueurs un goût empyreuma–
tique; aussi, les Liquoristes des iles les compo11ent
maintenant
avec
des
3/6
de France.
La
pluparl des liqueurs des îles, •1oi viennent de
la
Martinique, de la Guadeloupe
ou .
des Barbades, sont
préparées avec des aromates tirés des végétaux de ces
pays, comme l"écorce de tulipier, le canang aromatique
ou poivre d'E,biopie, l'avocatier qui sent l'anis, le basal–
mier de
la
Jamaïque
à
odeur
de
rose,
la dO<lonée à
feuilles éttoites qui sent
la
reinette,. el
UH
foule d'autres
ingrédients qui nous sont fort peu connus, mais dont
lies
odeurs s1Aaves les font rechercher des Européens.
La veuvt
AMPBOU1~B.A118BVlftT
(Madeleine Achard),
née
à
Marseille, en
t
707,
qw
s'établit
à
la Marlioiquc en
t
769,
où t:lle mourut en
t8ti,
avai' une réputation uni–
verselle pour les liqueurs des iles. On les désignait sous
le nom de liqueurs de la
veuve Amphoux.
De nos jours
celles
de
Grantbnaûon,
de
For~Ro-yal,
sont aussi très–
estimées.
Les liqueurs des îles se préparent de la même ma–
nière que
les
liqueurs surfine!\
fraoçai!\~
: les propor-




