TRAITÊ
AGARIC BUNC.
-Plante de
la
famille des champignons, qui
croît sur le tronc et sur les grosses branches de différents ar–
bres, particulièrement sur le mtllèze, dans le Dauphiné.
Sa
forme ressemble à celle d'un sabot de cheval. Il est dur, spon–
gieux; sa surface supérieure est blanche, quelquefois roussâtre.
Celui du commerce, qui vient de l'A11ie, est blanc, léger, po–
reux, dépouillé de sa pellicule extérieure, facile à mettre en
poudre, d'un goût amer et d'une odeu1· vive et pénétrante.
T.
'agaric blanc est un purgatif violent.
ALOl!s
(Suc d'). - Le suc d'aloès est le produit d'un végétal
qui croit généralement dans tous les pays chauds, et dont on
retire, par expression, un suc gommo-résineux qui eEt de trois
sorled :
t
n
L'aloès
succofrin,
ainsi nommé de l'tle de
Succotrad'où
il
nous venait anciennement, est le meilleur; il est d'une cou–
leur noirâtre, jaunâtre en dehors, rougeâtre en dedans, lui–
sant comme &'il avait été verni; sa cassure olJre un aspect uni;
il
est friable et d'une odeur aromatique particulière, ayant
heaucoup de rapjlort avec celle d'une pomme pourrie; sa
~a
veur c;t d'une très-grande amertume et durable. Réduit en
poudre, il est d'une couleur jaune d'or. Le suc d'aloès sue–
colrin est employé avec succès comme purgatif et vermifuge.
~· L'aloè~
hépatique,
ainsi nommé parce qu'on en a mnl
à
propos comparé la couleur jaune à celle du foie, et qui serait
mieux appelé aloès jaune, a une odeur plus désagréable et un
goût plus amer que celui de l'aloès succotrio.
3°
L'aloè~
nommé
cabalin
parce qu'on le recommande pour
les chevaux, ne doit jamais l!tre employé par le Liquoriste. Oo
Je distingue facilement à sou odeur fétide, sa couleur noire
et se:1 impuretés.
ALUN.
{Voir
t.
n,
Dict. des substances chimiques.)
AllANDl!S. -
Substance contenue dans tous les fruits
à
noyaux.
IJ
y
en a quatre
~ortes
employées par le Liquo–
riste:
1°
Amandes douces.
-
Ce sont les fruits de l'arhre appelé
amandier.
li
y
a deut sortes d'amandes douces ; l'une
à
coque
dure, appelée amande
à
la
dame;
l'autre, à coque fragile, ap–
pelée amande
princesse.
On connaît aussi, dans le commerce.
les amandes
dures, de Chinon. d'Espagne, de Milhaud,
flots
et
triées;
mais, quelle que soit la sorte qu'on emploie. on
doit choisir les amandes pleines, entières, bien nourries, sèches.
bien saines et
;i
la pellicule fine, jaune clair. Elles doivent
être blanches 1lans l'intérieur, faciles à casser, et point rances.
l.orsqu'on
mâ,hl'
les amandes
doui:e~, elle~ lai!l~ent
un goût