TRAITÉ
Une amélioration très-importante vient d'être ajoutée
à l'alambic à colonne par M. Egrot fils.
Cet
habile cons–
tructeur d'appareils distillatoires a imaginé de mettre,
entre la cucurbite et la colonne , un intermédiaire
auquel
il
donne le nom de
1'a&e extractif appliqué
a
la
distillation.
Par son procédé, on obtient simultanément
et séparément les bons et les mannis produits, sans que
ces derniers nuisent aux autres.
Ainsi, dit
~I.
Egrot fils, dans l'alambic ordinaire, si l'on
place entre la cucurbite et
la
colonne
à
fleurs un
vase extractif,
nommé ainsi parce qu'il rejette hors de l'appareil les produits
fixes ou non distillables,
il
est certnin que des vapeurs s'éle–
tant de la cucurbite pour passer au travers des plantes dont
elles s'emparent de l'arome, et qui sont contenues dans la
colonne, une petite quantité s'y condense entrainant avec elles
la couleur et d'autres parties visqueuses de la plante, qui , au
lieu de tomber dans la cucurbite, comme auparavant, tombent
dans le vase extractif, qui rejelle au dehors ces produits fort
souvent contraires
à
la distillation.
Ce sont donc là les produits visqueu1 colorés tombant avaat
dans la cucurbite ou qui, sous l'action d'une ébullition réitérée
quelquefois pendant une heure ou deux, se volatiliuient, don–
nant des gotîts de Oegmes, nuisant au bon gotît du produit
de distillation.
Ou
bien, ce liquide bourbeux coloré, s'atta–
che aux parois de la cucurbite, la détame et brtîle le fond;
enfin, si un Distillateur ou parfumeur se trouve pressé de dis–
tiller, ce qui arrive dans le moment où les Oeurs donnent,
l'avantage que vous aurez avec le vase extractif, de ne pas
changer le liquide de la cucurbite, puisque lui-même ne change
pas de nature, vous fait gagner beaucoup de temps : cela se
conçoit, puisque l'on peut distiller avec le même liquide pen–
dant toute une journée en ayant seulement soin d'ajouter
à
chaque opération une quantité de liquide
~gale
à
celle distil–
lée;, tandis que dans l'étal actuel des choses, on est obligé de




