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général adjoint qui, il est vrai, y ont déjà séjourné pour
être directeurs). Sept à huit épreuves se déroulent
selon une organisation rigoureuse : études de cas,
mises en situation, jeux de rôle, jeux d’entreprise, tra-
vaux écrits et oraux, individuels et en groupe…
Chaque épreuve est observée par deux évaluateurs :
un cadre dirigeant du Crédit Agricole et un expert
externe du domaine concerné (par exemple
Pierre Servent, journaliste et expert militaire, pour
une épreuve portant sur l’autorité, le pouvoir et la
négociation). Durant ces deux ou trois semaines, les
candidats expérimentent un condensé de la réalité des
missions et des responsabilités d’un cadre de direc-
tion. À l’issue du Centre d’évaluation, le superviseur,
un directeur général du Groupe, rend un avis de syn-
thèse pour chacun des candidats.
Le parcours se poursuit par un stage dans une
entité du Groupe :
le candidat endosse le rôle de
consultant pour l’entreprise désignée, qui choisit le
sujet de sa mission. Il dispose de quatre semaines pour
remettre ses recommandations et un plan d’action,
qu’il soutient ensuite devant un jury. La Commission
décide, au vu des évaluations dans les différentes
étapes, de l’inscription sur la liste d’aptitude ou d’un
ajournement (de 1 à 5 ans). Il n’existe plus de refus
définitif.
« La règle est claire : le doute doit profiter à l’ins-
titution mais les candidats doivent avoir toutes leurs
chances
, expliquait l’un de ses membres…
Notre respon-
sabilité est énorme, nous influençons la carrière des candi-
dats et dans une certaine mesure l’avenir du Groupe. Notre
investissement personnel est total. »
LE MANET: UN LIEU OÙ SE TISSE LE LIEN
«Avoir fait le Manet en telle année » est
devenu, au fil du temps, une expression qui désigne un
espace et un moment décisifs du Parcours de sélection
des cadres dirigeants du Crédit Agricole. Près de
2000 candidats l’ont suivi depuis. L’investissement
exceptionnel des dirigeants du Groupe dans ces Par-
cours (aucun groupe en Europe ne leur demande
autant de temps pour cette mission), en tant que super-
viseurs ou jurys, témoigne de l’importance qu’attache
le Groupe à la sélection et à la formation de ses futurs
cadres dirigeants. Et de la volonté de ceux qui ont
« réussi le Manet » — et la suite — de passer le relais, de
préparer la relève, de transmettre à d’autres la chance
qu’ils estiment avoir eue de pouvoir tenter ce cursus.
Au-delà de la sélection, l’essentiel est d’avoir créé un
formidable creuset culturel qui, s’il exige beaucoup de
temps et beaucoup d’investissement, est le garant d’une
communauté forte autant que durable.
«Notre responsabilité est
énorme, nous influençons
la carrière des candidats»
Situé près de Saint-Quentin-
en-Yvelines, dans un parc
de 25 ha, ce château du
XIX
e
accueille depuis 1981 le
centre de formation du Crédit
Agricole. Une allée forestière
de 900m conduit du château
à la résidence hôtelière.
1976-2016 L’IFCAM a 40 ans