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«

J’ai pris la direction de

l’IFCAM le 1

er

juillet 1980, exerçant

alors, et depuis cinq ans, la fonction

de directeur des engagements de

la Caisse régionale de la Haute-

Normandie.

L’IFCAM était encore

très jeune, il avait quatre ans. À

36 ans, je l’étais aussi. J’avais,

je crois, été choisi par le conseil

d’administration pour cette raison:

notre «école de guerre» avait été

remarquablement conçue et mise au

monde par Bernard Tétaz-Monthoux,

fusionnant plusieurs organismes très

différents, il fallait maintenant la

HENRI PAVIE,

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’IFCAM

DE 1980 À 1983

«Consolider

l’IFCAM, lui

donner visibilité

et cohérence »

consolider, lui donner de la visibilité

et de la cohérence face aux multiples

besoins de formation d’un Groupe en

pleine mutation: administrateurs,

salariés de tous grades et de toutes

spécialités, cadres de direction en

place ou en devenir.

Je connaissais notre institut de

formation pour y avoir suivi des

sessions de perfectionnement, mais

aussi pour y avoir animé la « filière

crédit ».

La formation humaine ou

professionnelle n’était pas vraiment

mon métier: l’avantage, celui de ne

pas me trouver lié par d‘éventuels

préjugés ou une appartenance à telle

ou telle école de pensée, pédagogique

ou autre.

D’emblée, j’ai constaté une

formidable concentration de talents,

un foisonnement d’idées, une réelle

volonté d’innover et de se classer

parmi les meilleurs, une très large

couverture des besoins et des

objectifs de formation des Caisses

régionales et de leurs collaborateurs,

grâce à une centaine de salariés

encadrant plusieurs centaines

d’intervenants.

Le revers de la médaille? La

présence de ce qu’il faut bien appeler

des «clans» nuisait à l’unité du

discours et à la mise en avant des

savoir-faire, pourtant réels.

Une

légitimité partielle et fragile auprès

des directions et des services de

formation des Caisses régionales

qui, rappelons-le, ont toujours eu

le choix des moyens de formation,

ne permettait pas encore d’être

pleinement reconnu par tous

comme incontournable ; et, en

conséquence, un équilibre financier

compromis, malgré le soutien sans

faille de la FNCA.

Alors, il fallait se « retrousser

les manches ». Je jouissais de la

confiance des dirigeants du Groupe

qui m’avaient nommé. Saurais-je

gagner celle des collaborateurs de

l’IFCAM, brillants et individualistes,

pour gagner ensemble celle des

Caisses régionales ? Saurais-je

fédérer les énergies, maintenir un

haut niveau d’exigence, renouveler

les compétences, investir sur les

projets d’avenir encore dans les

cartons ? J’ai fait confiance, sans

réserve, à chacun et à chacune.

En contrepartie, j’ai exigé de la

transparence et de la franchise, de

la rigueur et davantage de travail

en équipe. J’ai discuté pied à pied

du bien-fondé des propositions, j’ai

soutenu avec enthousiasme, avec

toute mon énergie et mon expérience,

les projets porteurs : pour faciliter

l’apprentissage des connaissances,

je me suis fait le «commis voyageur»

de l’EAO (enseignement assisté par

ordinateur) auprès des décideurs ;

pour accompagner le développement

du Groupe, j’ai lancé la filière

«Marketing du futur» ; pour

appuyer les nécessaires progrès

des compétences managériales,

j’ai soutenu le lancement de

la filière «Management» ;

pour compenser les lacunes de

nombreux cadres «autodidactes»

des Caisses régionales, je me suis

engagé avec passion aux côtés

des animateurs de la filière de

formation générale «AP3» ; dans

le domaine de la pédagogie, j’ai

appuyé la réalisation des bagages de

démultiplication et d’autoformation;

enfin, j’ai fait reconnaître par

les financeurs le bien-fondé des

études préparant pour plus tard

de nouveaux investissements.

Il fallait aussi s’impliquer dans

les «stages d’application» des futurs

cadres de direction et superviser

l’aménagement du Manet…

En retour, je crois avoir bénéficié

pleinement de la confiance de

l’ensemble des formateurs de

métier. Ils me l’ont fait savoir et se

sont mobilisés… avec des résultats

tangibles !

Le 1

er

septembre 1983, je suis parti

diriger la Caisse régionale de la

Réunion, à laquelle j’étais destiné

depuis longtemps, fier d’avoir

contribué à la construction de

notre si utile organisme national

de formation.

1976-2016 L’IFCAM a 40 ans

Ensemble, formons notre avenir

LE MOT DE ...

DE NOUVELLES COMPÉTENCES POUR UNE BANQUE QUI S’ÉMANCIPE