241 / 336
228
LE PAYS DU COGNAC
ne comportent pas de subdivisions : toute addition à ces deux appellations
n'en pourrait que din1inuer la signification et, conséquemment, la notoriété.
Il en est de même des
Borderies,
dont l'étendue est d'ailleurs assez restreinte.
Quant aux
Bois,
ils se subdivisent en : Fins Bois; Bons Bois;
Bois ordinaires; Bois à terroir, etc.
Les Fins Bois aspirent, bien entendu, à rentrer dans la
Champagne, qu' ils côtoient d'ailleurs. Aujourd'hui ils sont déjà pour
quelques-uns la
«
Clzanipagne Boisée ».
Les Bons Bois, les Bois à terroir
ont, pour le moment, moins de prétentions.
On est donc à peu près d'accord sur le no1nbre des subdivisions
à
établir dans la qualité des eaux-de-vie. Mais où le désaccord comn1ence, c'est
quand il s'agit de fixer les lin1ites de chacune d'elles. Les propriétaires de la
Petite Champagne veulent appartenir à la Grande; et ceux des Bois, appartenir
à
la Petite Champagne. Chacun tire la Champagne à soi; et souvent à juste
.
raison.
Les cartes établis par Je comn1erce et par la propriété montrent
J'emplacen1ent , l'importance et les variations dans l'étendue de chaque cru. La
première, la plus ancienne néglige une partie des vignobles de la Charente–
Jnférieure; elle aété faite pour le commerce de Cognac, qui s'approvisionnait
surtout aux environs de la ville de ce no1n. Mais
à
mesure que les transactions
sont devenues plus importantes, on a utilisé les eaux-de-vie des régions plus
éloignées, et les« Bons bois », les
«
Bois
à
terroir
1>
ont fourni leurs produits au
commerce.
La troisièn1e carte des crus est due
à
l'initiative du
Syndical des
Viticulteurs des Deux-Charentes,
qui est composé à peu près uniquement de
viticulteurs de la Charente-Inférieure. La Grande Chan1pagne, comme on voit ,
déborde un peu dans la Charente-Inférieure, particulièrement aux environs
d'Archiac, où les eaux-de-vie sont d'ailleurs de très haute qualité.
Il faut bien reconnaître que dans chaque cru, il y a des parties
généralen1ent peu étendues qui donnent de nleilleurs produits. On ne peut
guère les noter sur des cartes à petite échelle. Le syndicat des viticulteurs
a voulu les préciser et les indiquer, bien quelles soient connues du commerce et
de la propriété.
Cette carte a été établie d'après les qualités des eaux-de-vie et aussi
d'après la nature géologique du sol. Qu'on se base sur la nature de l'eau-de-vie,
rien de mieux. Quant à prendre pour base la
«
formation» géologique
c'est plus risqué.