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I

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L' ART DE C 0 M P 0

S E R

et

la

tige; chaque fleur produit un fruit très–

vcrt d'abord, mais qui devient rouge en

mûrissant, et ressemble

à

une grosse cerise :

il

est fort bon

à

manger alors, nourrit et ra–

fraichit beaucoup. Sous la chair de cette ce–

rise on trouve, au lieu de noyau , la fève

que nous appelons cafë, enveloppée d'une

pellicule fort fine; celle fève est alors extrè–

mement tendre, et sa saveur est assez

d1~sa­

gréable

j

mais

à

mesure que cette espèce

de

cerise mùrit,

la

fève qu'elle renferme durcit

insensiblement. Enfin, le soleil ayant tout

à

fait desséché cc fruit rouge, la pulpe que l'on

mangeait auparavant devient une baie de cou–

leur fort brune; ce

n'est

plus qu'une écorce

qui enveloppe le cafë. La fève est pour lors

solide, et d'un vert clair

j

elle nage dans une

sorte <le liqueur épaisse, noiràtre et très–

amèrc. La baie auachée

à

l'arbre par une

queue courte,

est un

peu plus grosse que

la

Laie du laurier. Chaque baie contient une seule

fCye qui se divise ordinairement en deux moi–

tiés,

convexes <l'un cdté, plates

de

l'a~ltre,

avec une rainure ou siJlon dans toute salon–

gueur.

La récolte

du

café pourrnit se faire en tout

tems; mai les Arabes choisissent assez volou–

tiers

Je

mois de mai. Quand ils veulent faire