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L•

A

R T DE C 0 l\1 P 0 SE R

à

faire le commerce du café dans la ville de

Moka, où résident les courtiers des Indes

pour le trafic de cette marchandise.

L'usage du café est plus propre à flatter les

sens qu'à servir de remède ' c'est peut- ètre

pour cette raison qu'il est si généralement ré–

pandu; je ne voudrais cependant pas nier

qu'il n'eût quelques vertus; car

il

fortifie le

€erveau, il dissipe les vapeurs, et cah11e

les

maux de tête ;

il

empêche un peu ou dimi–

nue l'ivresse ; mais toutes ces propriétés

n'ont lieu qu'autant qu'on le prend avec mo–

dération. Quand on en abuse, on ne tarde

pas à s'en ressentir; le aug s'échauffe, les

nerfs sont agités, le sommeil disparaît.

Les

personnes jeunes, vives, maigres'· se ressen–

tent plutôt de ces effets i{1comrnodes que

les

personnes plus âgées et plus grasses; cel!es–

ci

doiYent.le prendre sans lait et avec

peu de

sucre; les autres,

au

contraire, ne doiycut

s'en permettre l'usage que rarement, et

avec

beaucoup de sucre et de

lait.

Pour

faire

du caië en liqueur, choisissez

trois livres de café moka, du meilleur qµ'il

soit possible de trouver;

ot

comme les

mJr–

chand sont sujets à le mélanger avec

d'au~re

café moins bon, on se donnera la

peine de

le trier gr[,in

à

grain. _

r

ous avons dit que Je