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LES LIQUEURS DE TADLE,
etc.
103"
leur cneillette, ils étendent de
g1~11des
pièces
de toile sous les <lrbres; en les secouant ' le
café mûr se détache et tombe. On le met dan.s
cles sacs pour le transporter aiHeurs; on Je ré–
pand en monceaux sur des· nattes, afin qu'il
sèche au soleil pendant quelque tems. Etaut
bien sec , on passe sur les bai.es des roulons- <le
pierre qui les écrasent_; on vanne ensuite Je
tout , et le café est pour lors dans l'état où
nous le recevons.
Depuis que le café a été transplanté dans
nos colonies, il est devenu fort commun ;
mais
il
s'en faut bien qu'il soit tout d'une égale
qualité , conséquemment il suppose du choix.
Le meilleur est toujours celui qui croît dans
le royaume d'Yemen, surtout aux environs
de Senam, de Galbini et de Retel-Fagi, trois
villes des montagnes . situées dans l'Arabie
l1cureuse. Celui d'Oudet, petit canton, est le
plus renommé parmi les orientaux ;
o~
lui
donne en France le nom de Moka,, non pas
qu'il
y
croisse, car il n'en vient point aux
environs de cette ville, ou bien s'il
y
en vient,
il est aussi mauvais que celui des îles del'Amé–
rique; mais on a donné le nom de Moka au
café de Bctel-Fagi, d'Oudet, etc., parce qu'en
170~
une compagnie de Français, sous
la
conduite du capitaine Merveille, a commencé




