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L'ART lH:._COl\lPOSER
des feuilles, sent le clou de girofle, et son
fruit fournit une espèce de suif dont on pré·
p
re des chanùclles ocloriférantcs, fort esti–
mées des Orientaux qui onl le moyen de s'en
procurer.
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y
a
une autre espèce de cannelle , de
bca ic011p inférieure
à
celle dont nous venons
-de parler, connue des botanistes, sous le
nom lle
Cassia-lignea.
Cet arbrisseau croît
dans plusieurs endroits ,
à la
Chine, dans les
prnvinces de
Canlon,
Qu:m-sy, au Tonquin,
daus ]es îles Phi
Li
ppiues, dans le royaume de
Malabar, et ailleurs. Les droguistes
l'appel–
lent cannelle mate; et ceux qui sont de
rnau·
va~se
foi la font aisément pa3ser pour de
la
vraie cannelle,
à
qui elle
re~semblc
heaucoupj
la différence en est pourtant assez sensible.
La cannelle de Ceylan est longue , mince,
cassante, roulée sur elle - même en bâtons
rouget trcs,
tl'
une saveur piquante, mais agréa·
]Jle et aromatique. Le cassia-lignea l'est
beau·
coup moins; son écorce est épaisse, et quand
on la mâche, elle devient mucilagineuse,; ce
qui n'arrive pas
à
1a
honne canne11e.
Pour faire avec la cannelle une excellente
liqueur, et très-ariréablc
à
boire, prenez une
livre d'écorce longue, fine, cassante, douce
et un peu piquaute au goùt, suave et aro·
matique




