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ART DE C 0 M P 0 SER
pintes d'eau de fleur d'orange double, mais
non spiritueuse, c'est-à-dire, sans esprit ar–
dent, dont nous donnerons la recette à l'ar–
ticle des odeurs; mêlez vos esprits
à
ce sirop;
si le mélange vous paraît trop spiritueux ,
ajoutez une dose convenable d'eau com–
mune; quand votre liqueur sera au ton que
vous désirez , vous la filtrerez , et vous
aurez une des plus gracieuses liqueurs qu'il
soit possible de boire , et même des plus sa–
lutaires.
Du Cassis.
Cet arbrisseau méprisé pendant long-Lems ,
ou du moins regardé avec beaucoup d'indif–
férence, est devebu tout à coup fort célèbre
en France. C'est une espèce de groseiller dont
le fruit en grappe <lcvient
noi~
en mûris–
sant. Il est un peu plus gros que le fruit du
groseiller ordinaire; sa feuille ne diffère de
celui-ci que par son od ur forte , qui se
trouve la mème dans le bois comme dans
le fruit; il vient facilern eut <le bouture , et
grandit en très-peu de tems. Il se plaît beau–
coup
à
l'ombre, et sa culture exige peu de
soins. Communément ou en emploie le fruit
en ratafia ,; mais j'ai trouvé qu'il était infi·