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que

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LES LIQUEURS DE

TABLE,etc.

245

belle pêche

à

l'espalier, l'eau en vient à la

bouche ; on la détache , et on

la_

mange;

mais frappée des ray ·ons du soleil ' et con–

séquemment toute chaude et sans par Ium ,

combien elle eût été préférable , cueillie de

la

veille et attendue

!

M.

de Machault , qui aimait singulière–

ment la pêche , et qui avait,

à

A.rnonville,

les plus beaux espaliers de ce fruit, n'en

mangeait qu'après vingt-quatre heures de

séjour

à

la fruiterie. En effet, le fruit détaché

de l'arbre et déposé dans un lieu frais ,

y

acquiert cette maturité secondaire que.

la

vé–

gétation ne sait pas donner

J

et qu'on obtient

du tems seul ; les principes constituans se

combinent, l'arorue se développe, le fruit

devient fondant. Le .cueillez-vous fondant?

il est sans parfum. Les pommes, les poires

d'hiver, qu'on conserve dans les fruitiers,

et qui ne sont bonnes

à

manger qu'après un,

<leux,etsouvent six mois,sont cueillies mûres;

la queue se fane, se détache de l'arbre : eJles

ont acquis toute la maturité de végétation;

n1ais il leur faut celle du tems pour combiner

leurs priuoipes constituans et en développer

le goût et la saveur exquise qui caractérisent

la crézane, le saint-germain, le hery-chau-