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LES LIQUEURS DE
TABLE,etc.
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belle pêche
à
l'espalier, l'eau en vient à la
bouche ; on la détache , et on
la_
mange;
mais frappée des ray ·ons du soleil ' et con–
séquemment toute chaude et sans par Ium ,
combien elle eût été préférable , cueillie de
la
veille et attendue
!
M.
de Machault , qui aimait singulière–
ment la pêche , et qui avait,
à
A.rnonville,
les plus beaux espaliers de ce fruit, n'en
mangeait qu'après vingt-quatre heures de
séjour
à
la fruiterie. En effet, le fruit détaché
de l'arbre et déposé dans un lieu frais ,
y
acquiert cette maturité secondaire que.
la
vé–
gétation ne sait pas donner
J
et qu'on obtient
du tems seul ; les principes constituans se
combinent, l'arorue se développe, le fruit
devient fondant. Le .cueillez-vous fondant?
il est sans parfum. Les pommes, les poires
d'hiver, qu'on conserve dans les fruitiers,
et qui ne sont bonnes
à
manger qu'après un,
<leux,etsouvent six mois,sont cueillies mûres;
la queue se fane, se détache de l'arbre : eJles
ont acquis toute la maturité de végétation;
n1ais il leur faut celle du tems pour combiner
leurs priuoipes constituans et en développer
le goût et la saveur exquise qui caractérisent
la crézane, le saint-germain, le hery-chau-