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LES LIQUEURS DE TABLE,

etc. 247

cerisier nain, et mangeait des cerises ; je lui

tins compagnie pour une douzaine seulement;

il continuait et m'invitait

à

en faire autant :

moi je l'invitai

à

cesser, en lui observant

que les fruits mangés

à

l'arbre avaient une

sorte de gaz végétatif, souvent préjudiciahlejet

que d'ailleurs les

ceris~s

n'étaient pas parfai–

tement mûres. Nous nous promenâmes. Je

lui développai cette opinion : il en parut

frappé ,

et convînt qu'en effet

il

avait été

quelquefois dupe de ces petites déhauches

de fruits.

Au bout d'une heure nous repassâmes de–

vant le cerisier; Franklin en cueillit quelques–

unes; je lui rappelai mon gaz végétatif et

]e–

défaut de maturité : ,·ous avouerez,mon ami ,

me répondit Franklin , qu'e1les sont main–

tenant un peu plus mûresr 11 faisait une

chaleur étouffante : cette réponse donne une

idée de la gaîté enfantine qui .caractérisait

ce philosophe.

Revenons

à

notre compte. C'est ainsi qu'en

posant un titre , on ne sait pas où il mène;

mais cette digression éclaircira plusieurs per•

sonnes sur l'abus des fruits crus.