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L'ART DE COMPOSER
chaque classe exige aussi une manipulation
qui lui est propre , c'est ce que nous allons
indiquer par ordre.
Dans tous les cas où les odeurs ne s'an·
noncent pas comme actuellement unies
à
une
substance onctueuse inflammable, fort abon·
dante , et qui leur sert de base, il faut leur
présenter un sujet analogue auquel elles
puissent s'attacher et se fixer au moins pour
un tems assez considérable; l'eau naturelle
simple paraît fort bien remplir cette vue.
Il ne faut cependant pas croire que l'eau en
toute sorte de quantité , puisse servir
à
ce
dessein; non sans doute , ce serait le moyen
de diviser l'esprit recteur en particules si
petites , qu'il ne produirait plus aucun effet
sensible. Il convient donc
d~
proportionner
la
quantité d'eau
à
la quantité d'odeur que
le sujet sur lequel on travaille peut fournir;
or, nous n'avons guère de règles générales
bien certaines sur cet article ;
il
y
a des fleurs
qui renferment assez de parfum pour aro·
matiser une assez grande quantité d'eau
1
telles sont la rose' et
la
fleur d'orange ; ce·
pendant si l'on outre-passe de beaucoup la
proportion d'eau requise , le parfum ou ,si
l'on veut , l'esprit recteur, l'huile volatile ,
trop divisé , ne produit presque plus d'effet.