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LES LIQUEURS DE TABLE,
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II. On aura grand.soin de faire sécher
à
la
chaleur <l.ouce d'un air tempéré les plantes
dont on se proposera de tirer l'huile essen–
tielle, parce qu'aurnoyendecette dessiccation
toute· l'humidité qui interceptait les parti–
cules huileuses étant évaporée, ces mêmes
particules ne trouvant plus d'obstacles
à
leur réunion, se rapprochent les unes des
autres, enveloppent plus efficacement l'esprit
recteur qui tend toujours à s'échapper, et se
manifestent en abondance promptement et
facilement au moyen de la distiUation) voilà
pourquoi une livre de plante desséchée four–
nit
autant
d'huile essentie1le que deux livres
de la même plante nouvellement cueillie et
encore toute fraîche. Cette préparation offre
donc un avantage bien réel, en ce que l'on
expédie, dans un tems donné,
le
double plus
de plante que l'on ne ferait sans cette prépa–
ration, et cela, parce que les plantes dessé–
chées, formant un moindre volume , votre
alambic en contient bien davantage ; iJ ne
faudra cependant pas porter cette dessiccation
trop loin, parce que si vous la poussiez jus–
qu'à
une espèce de torréfaction,
il
arriverait
que l'huile essentielle la plus subtile et la plus
a~omatique,
excitée par
une chaleur trop
V1olcnLe, se dissiperait eu granùe partie, et