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L'A R T D
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C 0 M P 0 SE R
qu'il ne vous resterait plus qu'une huile essen·
tielle épaisse, d'une couleur foncée, d'une
odeur peu gracieuse et peut-être empyreu·
matique. Il n'en est pas de même des fleurs,
e1les n'exigent pas de dessiccation;
il
suffit
de les cueillir dans un tems sec et serein, ja·
mais pendant la p1uie.
III. On fera toujours macérer dans de l'eau
de rivière les substances odorantes dont onse
proposera de tirer l'hui]e essentielle ,
mais
vingt -
quat~e
heures seulement et pas plus;
on mettra trois parties d'eau pour une partie
de substance odorante, on peut, sil'on veut,
ajouter du sel marin, dans la proportion
de
trois poignées pour neuf pintes d'eau; c'est·
à-dire, qu'il
~audra
mettre, pour trois livres
de substance odorante, neuf pintes d'eau et
trois poignées de
s~].
IV. On ne remplira jamais son alambic
moins 4es deux bons tiers; car si vous
laissie~
trop d'espace vide , l'huile essentielle aurait
trop de peine
à
s'élever jusqu'au haut du cba·
piteau; que si l'on s'avisait, pour surmonter
cet obstacle , d'augmenter la force du feu,
non-seulement on l'exposerait
à
dissiper une
bonne partie de l'esprit recteur, mais encore
on pourrait fort bien occasionner par
la
la
combustion des plantes. Il ne faudra pas non