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LES LIQUEURS DE TATI
LE ,
etc.
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mahles par elles-mêmes, sans mélange d'au–
cune autre substance, et celles qui ne Je sont
que par l'addition d'un esprit ardent quel–
conque, mais d'une espèce différente. Nous
commencerons par donner un exemple des
premières , mais nous nous étendrons un
peu davantage en parlant des secondes.
Pour tirer l'esprit ardent des roses , pre–
nez vingt livres de cette fleur ;
il
faut
choi~ir
celles dont nous avons déjà parlé , et que
l'on nomme la rose pâle, simple; écrasez-la,
sans l'éplucher, dans un mortier de marbre,
vous en formerez comme une pâte, étendez
cette pâte , couche par couche , avec du sel
marin, dans une très-grande cruche de grès,
ou dans deux, si une n'est. pas suffisante,
c'est-à-dire que vous saupoudrerez chaque
couche de pâte de roses , d'un demi-doigt de
sel commun ou environ; pre_ssez vos cou–
ches les unes sur les autres , le plus qu'il
sera possible , bouchez bien votre cruche
avec un bouchon de liége trempé dans la
cire jaune fondue , recouvrez ce bouchon
avec d'autre cire encore , portez votre cruche
à
la cave, et oubliez-la pendant six: semaines
ou deux mois; après ce tems ,
débouc~ez
ia
truche; si el1e exhale une odeur forte et
'incuse ,
la fermentation sera
à
son point;
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