LES LIQUEliRS DE TABLE,ctc.
567
tout ce que nous counaissons de plus aroma–
tique en ce genre. On peut juger de la
v~rité de cette observation par l'huile essen–
tiel1e de fleurs d'orange , et encore miem:: par
l'huile essentielle de rose, que nous avons
choisie pour exemple.
Prenez douze livres de feuilles de roses ,
pilez-les dans un mortier de marbre avec
une suffisante quantité de sel marin, trois
poignées ou environ par livre seront plus que
suffisantes; délayez cette espèce de pâte dans
douze pintes d'eau de rivière; et après avoir
laissé le tout en macération pendant vingt–
quatre heures, versez-le dans une cucurbite
Ùe métal, adaptez le réfrigérant, le serpen–
tin et le récipient, distillez au bain de sable
à
un feu très-modéré; vous obtiendrez d'a–
bord une eau extrêmement odorante, elle ne
tardera pas
à
devenir laiteuse, et vous verrez
pendant le cours de l'opération comme une
graisse figée , nageant
à
la surface de l'eau qui
se trouvera dans le récipient; cette espèce de
graisse figée n'est point autre chose que
l'huile essentielle de rose; si vous pouvez en
-Obtenir environ un demi-gros, comptez que
Vous avez bien opéré; mais aussi ce demi–
gros serait cJpable d'aromatiser un muid de
liqueur,
Donnez-yous bien tle garde de jetep