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L"'
ART DE COMPOSER
l'état naturel, se réunissent et se combinent
de plus en plus, acquièrent de la mollesse,
de la flexibilité, d'où résulte ce qu'on nom–
me
lg,_
cuisson,
pendant laquelle une partie
de l'extrait a passé dans le véhicule, l'autre
demeure adhérente
à
la substance elle-même,
défendue et recouverte par le tissu.; enfin
la
troisième partie s'est unie avec la matière
·fibreuse.
En vain on continuerait de faire bouillir
une racine arrivée
à
l'état de cuisson, dans
la vue d'en obtenir la totalité de l'extrait
qu'elle contient , l'eau ne se charge plus ,
même par des décoctions longues et répé·
tées , que d'une petite portion , et elle
par·
vient
à
l'état de squelette fibreux sans avoir
pu
fournir
à
l'eau aidée de la chaleur , les prin·
cipes que ce fluide était capable de dissoudre
et d'extraire,
etc.
Il
y
a
long - tems que j'ai
dit
et
prouve
que, pour obtenir tous les principes d'une
racine succulente , il fallait, non pas la cuire ,
non pas la piler ou la froisser quand elle est
crue ou cuite, mais, après l'avoir lavée
à
plu·
·sieurs eaux, la raper, déchirer les réseaux
fi·
breux dans lesquels se trouvent renfermés
certains corps muqueux, comme dans
des
-étuis.