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L'ART DE COMPOSER
arrondis , un peù moins gros qu'elle, et por–
tant chacun deux ou trois pouces de long.
Quelques artistes négiigent ce .dernier soin,
et tiennent seulement leurs barres plus lon–
gues que la pierre n'est large. On a d'autre
part des couteaux
à
lames larges et ployantes,
à
peu près comme ceux dorit les peintres
broient leurs couleurs, ou une planche plate
appelée amastet. Quelques fabricans ont une
seconde pierre qui est une plaque plate de
fer fondu , sur laquelle ils affinent leur pâte
avec un rouleau de cuivre.
Je ne parlerai pas des machines imaginées
pour mouvoir ces rouleaux sans le secours
des bras , les fabricans ne les ayant pas
adoptées.
Le fabricant grille son cacao dans une
poêle de fer , en le remuant constamment
jusqu'à ce qu'il s'aperçoive que l'écorce se
détache facilement de l'amande; alors on
verse le cacao sur un vau , pour séparer
exactement cette écorce d'avec l'amande; on
sépare par
la
même occasion , celles des
amandes qui paraissent gâtées; et ou remar–
que , que trois livres de cacao caraque don–
nent deux livres tout épluchées, ce
qui
augmente son prix du tiers ; en sorte que si
le caraque coî1te
2
liv.
IO
s. la livre, il re-