Previous Page  96 / 458 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 96 / 458 Next Page
Page Background

96

L'ART DE C0 M P 0 SE

R

pas trompé, c'est ou de faire faire le chocolat

sous ses yeux, ou de le prendre clans ces

magasins tellement famés , que le plus léger

soupçon ne puisse s'y glisser légitimement.

C'est avec cette pâte que se prépaœ la liqueur

appelée chocolat , mot mexicain , que les

Espagnols ont conservé.

On prend une tabJette ou une once

de

pâte'· on la râpe sur une râpe de fer-blanc;

on fait bouillir de l'eau , et lorsqu'elle est

bouillante, on

y

verse le chocolat à mesure

qu'il se fond; dès qu'il est fondu, on le retire

du feu, et on le tient seulement dans un en–

droit chaud , parce que la continuité de

J'é.

hullition, quelque bien faite que soit d'ailleurs

la pâte, en détacherait bientôt un peu

de

l'huile ou beurre, ce qui rendrait la liqueur

détestable. A l'instant de servir le chocolat,

on le verse dans une cafetière particulière,

appelée chocolatière , dont le couvercle est

troué pour laisser passer le manche d'un

moussoir de huis , composé de cinq

à

six

rondelles de ce bois , échancrées comme une

roue dentée oblique; ces rondelles sont per·

cées par le centre pour être introduites dans

un bout du manche , dont le diamètre est

plus étroit

à

cet endroit que dans le reste

de

sa longueur; ces rondelles sorit assujetties par

un