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prit de vin commun et six pintes d'eau de
rivière dans une cucurbite d'étain ; on la place
dans son bain-marie, on la couvre d'un cha–
piteau aveugle, on lutte la jointure, on assu–
Jettit le thermomètre dans le bain , puis on
échauffe et on t.'ntretient le liquide pendant
trois jours,
à
raison dt.' douze heures par
jour,
au soixante-dixième degré de chaleur ; et
toutes les fois que la liqueur se refroidit , on
agite fortement avec une baguette, qu'on in–
troduit par le tuyau de cohobatiou. On laisse
refroidir pendant vingt-guatre heures, on agite
la terrine, on démonte la calotte , on couvre
la cucurbite d'un chapiteau armé de son ré–
frigérant, on ajuste le serpentin avec le réci–
pient, on lutte les jointures, on procède
à
la
distillation suivant les règlt.'s de l'art; et quand
]a liqueur du thermomètre est montée jusqu'au
<1Uatre-vingt-unième degré , on change le ré–
cipient , et on laisse couler jusqu'au degré de
l'eau bouillante. On met ce dernier produit en
réserve , pour n'en faire usage qu'après avoir
été rectifié dans une seco.nde opération. Puis
on jette quatre ou cinq gouttes d'essence d'am–
bre dans l'esprit d'angélique ; on agite et on
le met en réserve , pour n'en faire usage qne
trois ou quatre mois après sa distillation , ou
bien on verse cet esprit dans la même cucur–
bite; on la couvre d'un chapiteau aveugle, on
lulte bien hermétiquement la jointure , on
échauffe et on entretient ce liquide pendant
trois ou quatre jours dans le même degré de
chaleur q1,ie pour l'iofusion ; et quand on veut
passer à la composition, on fait clarifier
dix. ""'.




