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186

L' A Il T

per une personne pendant un jour: plus le

ju~

exprimé sort clair, plus il donnera d'eau-de-vie.

On met le jus et le marc mêlés ensemble dans

un vaisseau , où l'on jette une assez grande

quantité d'eau tiède. Le vaisseau doit être

couver1· plus ou moins, selon la saison; s'il fait

bien froid ,

il

est nécessaire non-seulement

d'y

remettre le couvercle , mais encore d'enve–

lopper le tout de quelques couvertures de laine.

On met dans ce vase quelques épices ou aro–

mates, pour donner plus de goût et de force

à

l'eau-de-vie. Trois ou quatre jours après ,

lorsque la matière est parvenue

à

une bonne

fermentation , on la soumet

à

la distillation

suivant la méthode ordinaire.

Six paniers •ou corbeilles de pommes ordi–

naires produisent huit ou neuf livres de liqueur,

mesure de Dresde ; mais le produit dépend

beaucoup de la fermentation, et du tems où

le fruit a

été

cueilli. Si l'on a saisi le vrai

point de maturité des pommes, une corbeiile

donuera deux livres et demie , et même trois

de bonne eau-de-vie; on préférera les pommes

douces aux pommes acides.

Esprit

à'

Anis distillé.

183.

57.

Pour faire deux pintes d'esprit

d'anis, vous mettrez, dans un pot très-propre

et bien couvert , quatre pintes d'eau-de-vie ,

avec trois quarterons du meilleur anis ; vous

mettrez le pot sur des cendres chaudes , pour

tenir tiède la liqueur qui est dedans, où

à

l'é–

tuve pe11dant huit jours. Lorsque l'anis est bien