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TRAITÉ
faudra préalablement clarifier les sirops, comme
nous
l'a"Vons expli11ué plus haut pour les sucres bruts.
Les
grains du noir animal seront plus ou moins
fins,
suhant
la
densité des sirops qu'on -veut faire
filtrer.
Ainsi, le Liquoriste a-yant besoin d'étendre d'eau
raI–
cool dont
il
fait usage pour les liqueurs ordinaires, met–
tra pour
rso
kilog. de sucre,
io
ou
ISO
litres d'eau;
il
peut
alors faire filtrer sur du noir plus fin et obtenir une dé–
coloration plus belle.
Nous obsenerons également qu'apm une première
opération, le noir consene encore beaucoup de sa pro–
priété décolorante. On peut de nouveau urser sur ce
même noir la même quantité de sirop que la première
fois, et ce deuxième produit perdra encore
les
trois quarts
de sa nuance primitive.
Quant aux filtres Dtrmont, ils SN)t de diliérentœ
gran–
deurs, les petits contiennent environ 6
à
8 kilog.
de
noir;
on peut en mettre jusqu'à tOO kilog. dan• les grands.
Au moyen de ces appareils, on a la facuUé
de
filtrer
les
tiirops
à
différents degrés de densité, depuis les plus
fai–
bles jusqu'aux plus élevés; on filtre très-bien
à
froid
des sirops marquant
t8
à
ao•
à l'aréomètre. Si l'on opère
sur des sirops marquant 35
à
36° (ou
at
à
at
bouillant),
alors
il
faut les verser très-chauds (de
70
à 800 centigra–
des) dans le filtre. Pour les densités intermédiaires,
il
suffirait que la température des sirops fût de
45
à
isis•;
filtrant
à
chaud, on devra employer, comme nous l'avons
dit, un charbon un pen plus gros : l'opération ne duro
~uère
plus longtemps, mais les produits ne sont pas tout
à
fait aussi décolorés.
. La tmpé1·iorité des
!IÎf'O(IS
fillrés ainsi, sous le n1ppol'l