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'i40

TRAITÉ

Cependant

il

est certain, et personne ne peut le

con–

tredire, que, autant l'abus des spiritueux et des liqueurs

peul être pernicieux, autant leur usage modéré devienl

salutaire.

Paucula

non

lœdunt pocula, multa now11.

Roire peut faire du bien, boire beaucoup fait mal.

1Ecule de S.lenuo ).

Prises, au contraire, avec modération et convenable–

ment, surtout après les repas, les liqueurs fortifient l'es–

tomac et aident la digestion. L'action de ces liquides

se ressent dans toute l'économie, principalement aux

organes circulatoires, moteurs sensitifs et intellectuels.

«Saisissant le palais par leur énergie, dit Brillat-Savarin,

et l'odorat par les gaz parfumés qui

y

sont joints,

les liqueurs, forment en ce moment le

nec plus ultra

des jouissances du goùt.

»

La

thérapeutique retire aussi quelques secours des

spiritueux et des liqueurs, exemple, l'eau de mélisse dite

des carmes, l'eau vulnéraire, l'élixir de Garos, celui de

longue-vie, etc. En effet, les liqueurs étant composées,

de sucre, d'alcool et de plantes ou drogues usitées tous

les jours dans la médecine, ne sont-elles pas elles-mê–

mes des médicamenl'! sous une forme agréable! l'anis,

la coriandre, l'absinthe, l'hysope, le citron, l'orange,

l'iris, la vanille, la cannelle et le girofle, ne sont-ils

pas

tous les jours administrés aux malades! le sucre lui–

même n'est-il pas un digestif puissant? el d'ailleurs la

tion déraisonnable, el je dirai même ridicule. Le feu produit l'ilitimdie,

le

jlli•

douoe des indigeslion1, ce ne sont pes là des rai1on1 ponr escluré ces agenls de

uolrc

~nomie.

• {Didiot1Nir1 llw C01111tll'te, tome 1,

tin

EIJlrÏls.)