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DE NOUVELLES COMPÉTENCES POUR UNE BANQUE QUI S’ÉMANCIPE

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CHICAGO, SAN FRANCISCO, MONTRÉAL,

AMSTERDAM, MADRID, LONDRES…

Si l’EAO existe déjà dans quelques universi-

tés et entreprises américaines,

le Crédit Agricole est

l’une des premières entreprises au monde à l’uti-

liser à une telle échelle

et à bâtir un véritable plan

d’expérience scientifique pour en mesurer l’impact sur

la formation.

« L’EAO est né dans le Groupe, c’était totalement innovant.

Ensuite seulement il a été utilisé au Crédit Mutuel, au Cré-

dit du Nord, chez EDF, chez Airbus…»

Jean Favry, alors

directeur du Département études et recherche péda-

gogique, et Christian Buret, chargé de mission, en

deviennent les ambassadeurs et interviennent dans de

nombreux colloques.

«Nous étions extrêmement sollici-

«Nous étions sollicités aux

États-Unis comme en Europe»

tés, notamment aux États-Unis et en Europe, car les tra-

vaux de Marie France Reinbold étaient hyper-novateurs. Si

l’IFCAM fait référence en matière de qualité pédagogique,

c’est en partie dû aux travaux sur l’EAO, à une époque où il

existait peu de littérature pédagogique en France »,

rap-

pellent-ils.

L’image de l’IFCAM, leader en innova-

tion pour la formation professionnelle, s’en

trouve renforcée.

L’INFORMATIQUE AU SERVICE

DU STATUT PÉDAGOGIQUE DE L’ERREUR

«Une erreur est pédagogique lorsqu’en me trom-

pant, je me rends compte qu’il me manque quelque chose

pour comprendre ; lorsqu’en me trompant l’erreur révèle

quelque chose que le pédagogue peut exploiter pour faire sur-

monter la difficulté,

explique Marie-France Reinbold.

Dans l’écriture des didacticiels,

il faut donc inventorier

a priori les “erreurs vraisemblables” et faire un feed-back très

soigné, imaginer le cheminement d’erreur possible de l’élève,

et expliquer le cas échéant pourquoi il s’est trompé. »

Par

exemple, si un élève pense que pour un restaurant, des

assiettes c’est du stock comme pour un magasin de vais-

selle (et non une immobilisation), il faut lui expliquer

que le restaurant lui, ne les vend pas.

TECHNOLOGIE ET PÉDAGOGIE,

LES CONDITIONS DE LA RÉUSSITE

Les critères qui ont conditionné la réussite

de l’EAO restent valables aujourd’hui pour le e-learning:

«

Hier comme aujourd’hui, pour être efficace, il ne suffit

pas qu’une formation soit sur écran, colorée et animée. Et

cela, l’IFCAM l’avait compris, intégré en amont de ses

réflexions et restitué dans les didacticiels proposés aux

Caisses régionales. L’efficacité de l’EAO réside dans l’al-

liance d’une technologie performante (grande capacité

d’analyse des réponses données par l’étudiant, facilité d’uti-

lisation, écran tactile) et d’une pédagogie sophistiquée,

explique Marie-France Reinbold.

C’est-à-dire une péda-

gogie qui permet à l’élève de s’approprier le contenu qu’il

découvre. Dans le cadre d’une formation individualisée,

cadre choisi par l’IFCAM pour l’utilisation de l’EAO, on ne

délivre pas magistralement un contenu.

On propose les res-

sources nécessaires à l’apprentissage

— les concepts et leur

articulation logique, les exemples, voire les contre-exemples,

les illustrations s’il y a lieu, les exercices et les questionne-

ments divers, les évaluations — dans l’ordre jugé approprié

selon le cas. L’essentiel, c’est de faire réfléchir l’apprenant et

de l’amener, en traitant l’erreur éventuelle, à découvrir le

contenu qu’on veut transmettre. Sans cela, on n’a plus qu’une

sorte de “tourne-pages électronique”

,

l’attention se relâche

très vite et l’apprentissage ne se fait pas. » « Bon nombre

d’échecs de programmes en e-learning sont liés à la mécon-

naissance de cette règle toujours valable ! »

témoignent

Claire Meunier-Thouret et Christian Buret.

« Aujour-

d’hui, nous en sommes à la troisième évolution informa-

tique, celle des objets connectés, qui déjà change la donne

dans les domaines de la santé, de l’urbanisme, et concernera

aussi la pédagogie »,

conclut Marie-France Reinbold,

toujours passionnée par l’innovation.

DE L’EAO À L’E-LEARNING AUJOURD’HUI

La plateforme e-learning de l’IFCAM a enregistré en 2015

plus d’un million d’inscriptions actives.

L’aventure de la plateforme commence en 1996 sous l’impulsion de Gérard Morin.

Piloté à partir de 2003 par Nadine Lhenry et depuis 2009 par Michel-François Kmiec,

la plateforme est adossée à 160 correspondants dans le Groupe et une équipe dédiée

de six personnes. Elle permet de diffuser des connaissances et une culture commune

à grande échelle, dans un environnement solide. Se connecter à la plateforme e-learning

du Groupe, c’est l’assurance d’accéder à un large catalogue de formations, qui couvre

tous les marchés et domaines stratégiques du Groupe depuis tout point connecté

à Internet, que ce soit depuis le poste de travail ou depuis un poste personnel, en France

ou à l’étranger, et sur tous les fuseaux horaires.

La plateforme propose 6 210 ressources en ligne et affiche un taux de 99,3%

de disponibilité. En 2015, ce sont 130 537 apprenants qui ont suivi au moins

une formation, dont près de 3 000 quotidiennement, en moyenne.

Le saviez-vous ?

«Pour être efficace, il ne

suffit pas qu’une formation

soit sur écran»

1976-2016 L’IFCAM a 40 ans

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