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LE PAYS DU COGNAC
selon la quantité de nœuds ou de longueurs destinés
à
la production de l'année
suivante. On ne voit pas. que les gelées fassent fendre l'extrémité du pouce
lorsque le bois a bien n1ùri, l'expérience prouve même le contraire dans les
provinces où l'on taille pendant l'hiver et où les froids sont plus rigoureux
qu'ici.
«
Ceuxqui ont dessein de retarder la végétation des vignes ne con1-
mencent
à
tailler que lorsque les bourgeons commencent
à
s'épanouir. La sève
se porte d'abord
à
l'extrémité des longues branches, au lieu que si la vigne a
Jeunes vignes relevées pour faciliter les labours d 'hiver
été taillée de bonne heure, elle dirigera tout son travail sur les nœuds qu'on
aura laissés au pouce pour la production du raisin; d'où il sui t que si l'on ne
taille une vigne qu'aprèsque les derniers bourgeons seront gonflés, et avant que
les premiers aient sensiblement végété, elle paraîtra n'avoir fait aucun mou–
ven1ent, tandis que celles du même canton qui auraient été taillées avant ou
après l'hiver seraient déjà très avancées. J 'ayoue que s'il survenait une gelée
dans cette circonstance, la première serait épargnée tandis que les autres
pourraient être totalement perdues . On évalue
à
peu près
à
douze ou quinze
jours I.e terme du retard que l'on pense apporter à la végétation des vignes en
en amusant la sève de cette façon, mais on conviendra en n1ê1ne te1nps qu'il
faut en avoir peu, ou beaucoup de vignerons
à
sa disposition pour profiter de